Angie, sa dounia, son din, et ses soeurs mortelles

Le bon comportement : patience, pudeur, aspect interieur et exterieur

bismillah r rahmani r rahim


"Et rappel, car le rappel profite aux croyants" S.51-V.55


Qu’est-ce que le bon comportement en islam ?


Le bon comportement

C’est la disposition naturelle et le caractère.

Et cela est comme l’ont dit les gens de science : l’aspect intérieur de l’homme, car il y a certes deux aspects :

L’aspect extérieur

C’est la forme de son caractère naturel pour qui Allâh a accordé un corps.

Cette forme extérieure peut-être soit belle et bonne, ou bien méchante et vile, ou encore ce qu’il y a entre les deux.




L’aspect intérieur


C’est la situation de la personne enracinée en elle et dont apparaissent les actes en bien ou en mal sans qu’elle ait besoin de « pensée » et « d’avis ».



Et cet aspect aussi peut-être bon, si de lui ressort un bon comportement, et il peut-être vil quand il ressort de lui un mauvais comportement.

Et cela se manifeste à travers le comportement.

Et certes le comportement est la forme intérieure sur laquelle l’homme est préparé.



L’obligation pour le musulman est qu’il adopte dans son comportement les nobles caractères, c’est-à-dire, ce qu’il y a de meilleur.

La noblesse de chaque chose est ce qui est bon en chaque chose et ce qui en émane.

Sur cela, le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a dit à Mu’âdh :

« Prend garde à leurs meilleurs biens. » [1], et cela, lorsqu’il lui avait été ordonné de prélever la Zakat des gens du Yémen.


L’homme se doit donc d’être intérieurement noble, et qu’il aime la noblesse, le courage, la mansuétude et la patience.

Qu’il rencontre les gens avec un visage gai, une poitrine ouverte et une âme sereine.

Et toutes ces qualités font parties des nobles caractères.

Le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a dit :

« Le croyant qui a la foi la plus complète est celui qui a le meilleur caractère. » [2]


Il est donc demandé que ce hadîth soit toujours sous l’œil du croyant.

Certes l’homme, à partir du moment où il sait qu’il ne sera jamais complet dans sa foi jusqu’à ce qu’il ait un bon comportement, alors ceci l’incitera à adopter le comportementlié aux nobles caractères et aux hauts attributs, tout en délaissant ce qui est abject et léger. [3]


Notes
[1] Rapporté par al-Bukhârî et Muslim

[2] Rapporté par Abû Dâwoud et at-Tirmidhî - authentifié par SHeikh al-Albânî dans « Sahîh al-Djâmi’ - n°1230-1232 »
[3] Kitâb « Makârim al-Akhlâq » du SHeikh Ibn ‘Uthaymîn, p.9-10 - Edition Dar ul-Wattan Linachir
http://www.manhajulhaqq.com/spip.php?article298



Cheikh Mouhammad Ibn Salih Ibn ’Outheymine



La patience est de 3 sortes, et celle de Yûssuf était la plus parfaite


Etymologiquement : « as-Sabr » signifie la retenue et l’abstention.


[Exemple] Il a combattu untel avec patience, quand il y a abstention et retenue.


Tel que dans la parole d’Allâh - Ta’âla :


« Fais preuve de patience [en restant] avec ceux qui invoquent leur Seigneur matin et soir, désirant Sa Face. » [1]


Ce qui veut dire : Retiens ton âme avec eux.


La patience : Consiste à retenir l’âme de l’impatience et du mécontentement, à retenir la langue de la plainte et l’abstention des membres à la confusion.


Ainsi la patience est de trois sortes :

Une patience dans l’obéissance à Allâh
Une patiente dans le fait de ne pas désobéir à Allâh
Une patience dans les épreuves d’Allâh

Les deux premières [patiences] sont :

Une patience qui est liée à l’acquisition [de l’adorateur]
Une patience qui ne comporte aucune acquisition de sa part

J’ai entendu SHeikh al-Islâm Ibn Taymiyyah (Qadassa Allâh roûhahu) [2] dire :

« La patience de Yûssuf qui a consisté à résister à la maniabilité de la femme de al-‘Azîz, fût plus parfaite que sa patience lorsque ses frères l’on jeté dans le puit, l’ont vendu et l’ont séparé de son père, car dans ce dernier cas, il s’agit de choses qu’il a subies sans possibilité de choix de sa part ni acquisition.
Ce sont des choses où l’adorateur n’a d’autre solution que la patience.
Quant à son attitude à résister à la désobéissance, c’est une patience allouée avec un consentement et un combat de l’âme.
D’autant plus qu’il y a des circonstances fortifiant les raisons d’une possible acceptation de ces invitations [de la femme].
Certes [Yûssuf] était jeûne, l’appel [de cette femme] à son égard étant fort.
De plus, il était célibataire sans autre compensation pouvant repousser son désir.
Il était étranger, et l’étranger est moins pudique dans un pays étranger que dans son propre pays parmi ses compagnons, ses connaissances et sa famille.
Il était esclave, et l’esclave ne possède pas la retenue que détient l’homme libre.
Mais encore, la femme était belle et d’une haute lignée.
Elle était la maîtresse de sa demeure [et son époux] surveillant toutes choses était absent.
De même, c’est elle qu’il l’a invité en le menaçant d’une dure menace.
Malgré tout cela, il a refusé de faire quoique ce soit en acceptant la prison et l’humiliation, tout cela par préférence d’une patience allouée et pour une récompense auprès d’Allâh.
Et cela est bien différent de la patience endurée dans le puit alors qu’il n’avait pas le choix. »

Et il [Ibn Taymiyyah] a aussi dit :

« La patience dans l’acquittement des actes d’obéissance est plus parfaite et meilleure que la patience dans le fait d’éviter les interdictions.
Certes, l’utilité qu’il a dans les actes d’obéissance est plus aimée par le Législateur que l’utilité dans l’abandon des interdictions.
De même que le méfait dans le peu d’obéissance [à Allâh] met en colère et rend détestable cela [à Allâh] que le méfait du péché en lui-même. »

Et [Ibn Taymiyyah] a laissé une œuvre où il traite de vingt aspects sur la question.

Mais il n’y a pas lieu de les rappeler.

Le but visé sur cela est la parole sur la « patience », sa réalité, ses degrés et de ses vertus.

Et c’est Allâh qui accorde la réussite. [3]

Notes
[1] Coran, 18/28
[2] Qu’Allâh sanctifie son âme
[3] Kitâb « Madâradj as-Sâlikîn bayna Manâzil Iyâka na’budu wa Iyâka nassta’în » de l’Imâm Ibn al-Qayyîm, 2/426-428
copié de manhajulhaqq.com

Cheikh Muhammad Ibn Abî Bakr Ibn Qayyîm al-jawziya


Les mérites de la pudeur


La pudeur est un caractère de l’âme qui pousse l’individu à faire ce qui élève et embellit et qui pousse à abandonner ce qui rabaisse et enlaidit.



En effet, la pudeur, c’est ce sentiment qui rend honteux devant les gens, lorsque l’on fait quelque chose contraire à la bonne conduite.


Mais c’est aussi le sentiment qui rend honteux devant Allah, lorsqu’on délaisse une obligation.
Et c’est encore le même sentiment qui rend honteux devant les gens, lorsqu’on délaisse ce qu’il conviendrait de faire.


La pudeur fait partie de la foi


D’ailleurs, le Prophète-prières et bénédiction d'Allah sur lui-a dit :

« La foi comporte soixante et quelques branches…. La pudeur fait partie de la foi ». [1]


Dans ce Hadith, le Prophète-prières et bénédiction d'Allah sur lui-montre que la foi comporte de nombreuses branches et que la pudeur, qu’elle soit envers Allah ou envers les créatures, en fait partie.


La pudeur envers Allah, c’est ce qui oblige le serviteur à obéir à Allah et à s’écarter des interdits d’Allah.

Et la pudeur envers les créatures, c’est ce qui oblige le serviteur à agir avec une grandeur d’âme, et à faire ce qui l’embellit et ce qui le rend aimable auprès des gens.

Et c’est cette même pudeur qui le poussera à éviter ce qui le rend détestable auprès des gens.

Donc, la pudeur sous toutes ses formes fait partie de la foi.


Quand une personne a de la pudeur, on se rend compte qu’elle marche posément : ni d’une manière trop pressée, ni d’une manière trop lente.

Dans le même sens, lorsqu’elle parle, on s’aperçoit que cette personne ne parle que pour dire le bien et le bon, avec la manière et le style le plus élevé qu’elle connaisse.

Par contre, si l’individu n’a pas de pudeur, alors il est amené à faire ce qu’il veut.

Comme il a été rapporté dans un Hadith authentique :


« Parmi les paroles prophétiques que les gens ont saisies, il y a : Si tu n’as pas de pudeur, fais ce que tu veux ». [2]


Et le Prophète-prières et bénédiction d'Allah sur lui-avait plus de pudeur qu’une vierge dans sa chambre [3].


« …La vierge… » c’est la femme qui n’est pas mariée, et généralement, elle est pudique. « …dans sa chambre… » et plus particulièrement le soir de la nuit de noce, car effectivement sa pudeur atteint le summum ce soir-là [4].


Donc, le Prophète -prières et bénédiction d'Allah sur lui- était plus pudique que la vierge dans sa chambre, cependant, il n’avait pas honte de dire la vérité, il déclarait la vérité et ne se souciait de personne.


Bien sûr, il n’en profitait pas pour négliger les droits des autres car le Prophète -prières et bénédiction d'Allah sur lui- était la personne la plus pudique. Et c’est ainsi qu’il convient d’être : être pudique et ne pas s’agiter inutilement, ne pas faire ce qui ferait rougir de honte, ne pas faire ce qui serait critiquable.


La pudeur et la science


La pudeur ne doit pas empêcher l’individu de poser des questions concernant ses devoirs dans la religion.

Car le fait de délaisser les questions concernant ses devoirs dans la religion ne fait pas partie de la pudeur, mais c’est plutôt une faiblesse, une défaillance, car Allah n’a pas honte de dire la vérité.

Aicha (qu’Allah l’agrée) a dit :


« Quelles excellentes femmes que les femmes des Ansars, la pudeur ne les empêchait pas de comprendre leur religion ». [5]


C’est pourquoi, la pudeur qui empêcherait d’apprendre les devoirs dans sa religion serait blâmable.

D’ailleurs, il n’est pas convenable qu’on appelle un tel comportement de la pudeur, mais on dira plutôt que c’est de la faiblesse et de la lâcheté.

Et ceci vient de chaytan, alors demande dans ta religion et n’aie pas honte !


Mais pour ce qui est des questions qui ne concernent pas les obligations dans la religion, la pudeur est meilleure que l’absence de pudeur.

Comme il a été rapporté :


« Parmi les paroles prophétiques que les gens ont saisies, il y a : Si tu n’as pas de pudeur, fais ce que tu veux ».


Ô mon frère, Ô ma sœur !
A toi d’agir avec pudeur et à toi aussi de te comporter de la meilleure façon,
celle qui te permettra d’être apprécié(e) auprès d’Allah puis auprès des gens.


Explication des Jardins des Vertueux, par le Cheikh Mouhammad Salih Al ‘Othaymine Oummou Mou’adh

[1] Hadith rapporté par Abu Horaira que l’on retrouve dans le Sahih de Boukhari ( livre de la foi, n°9 ) ; et dans le Sahih de Mouslim ( livre de la foi, n°35 ).
[2] Hadith rapporté par Boukhari ( livre du comportement, n°6120 ).
[3] Hadith rapporté par Boukhari ( livre du comportement, n°6119 ).
[4] Explication de cheikh al ‘Otheïmine
[5] Rapporté par Mouslim ( livre des menstrues, n°332 ).
http://sounna.over-blog.org/article-2448402.html

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Ibn ’Outheymine


article de oum sana


22/10/2010
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