Angie, sa dounia, son din, et ses soeurs mortelles

La vie d'ici bas

Une vie dans ce bas-monde... Une seule


La vie d’ici bas ressemble à l’ombre, on pense qu’elle est stable alors qu’elle raccourcit continuellement, on la suit pour l’atteindre mais on n’y arrive pas.

Ce bas-monde est également comparable à un mirage:


« Quant à ceux qui ont mécru, leurs actions sont comme un mirage dans une plaine désertique que l’assoiffé prend pour de l’eau. Puis quand il y arrive, il s’aperçoit que ce n’était rien ; mais y trouve Allâh qui lui règle son compte en entier, car Allâh est prompt à compter. » [1]


Il est aussi comparable au sommeil durant lequel le dormeur voit ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas, mais quand il se réveille, il s’aperçoit que tout ce qu’il a vu n’est pas réel.


La vie de ce bas-monde est à l’exemple d’une vieillarde laide extérieurement et intérieurement qui trompe les hommes mariés.

Elle s’est remarquablement parée pour plaire à ses prétendants et a masqué tout ce qui est laid en elle.

Ceux dont le regard n’a pas dépassé son aspect extérieur ont été séduits par elle et la demandent en mariage.

Elle leur répondit : « Je n’accepte pour dot que le sacrifice de la vie de l’Au-delà, car elle et moi sommes deux rivales qui ne se tolèrent pas l’une et l’autre, et il impossible de nous réunir. »

Les prétendants ont choisi celle qui est disponible dans l’immédiat et ont dit : « Celui qui s’unit à sa bien-aimée n’a pas de reproches à se faire. »

Mais quand ils ont enlevé le masque qui se trouvait sur son visage et l’ont déshabillée, ils furent surpris de sa laideur.

Parmi eux, il y a ceux qui ont choisi de rester auprès d’elle et leur nuit de noces s’est terminée par des cris et des lamentations.


Par Allâh, le « Muezzin » de la vie d’ici bas a appelé au milieu des gens : « Accourez à autre que le bonheur !
» (Contrairement à l’appel à la prière).

Ceux qui déploient leurs efforts à son service et qui prient en soumission à elle, se sont montrés prêts à répondre à son appel.

Ils ont cherché à l’obtenir jour et nuit.

Ils ont voyagé toute la nuit pour atteindre sa destination, mais quand le jour s’est levé, ils ont regretté leur voyage.

Ils l’ont poursuivie en vol, mais ils sont tous revenus avec des ailes brisés.

Elle les a alors faits tomber dans ses filets et les a livrés au boucher. [2]


Notes
[1] Coran, 24/39
[2] ‘Iddat us-Sâbibirîn wa dhakhîrat uch-Châkirîn de Ibn al-Qayyîm – contrôlé par Bakr Abdullâh Abû Zaîd, p.426-427
http://www.manhajulhaqq.com/spip.php?article602

Sheikh Muhammad Ibn Abî Bakr Ibn Qayyîm



18/10/2010
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