Methodologie de la vengeance
Bismillah r Rahmani Rahim
je transfère
Méthodologie de la vengeance selon Ibn al-jawzi (Pensée intime p 413)
(circonspection : Prudence, discrétion, retenue dans les paroles ou les actes.)
C'est de la stupidité que de prendre l'initiative de déclencher les hostilités avec un ennemi ou un envieux. Bien au contraire, une fois son attitude envers toi connue, tu dois lui montrer ce qui est de nature à susciter la paix entre vous.
S'il demande des excuses, tu les acceptes et s'il préfère l’hostilité, tu lui pardonnes et tu lui montres que la paix et la réconciliation sont possibles.
Ensuite, tu dois cacher ta circonspection vis-à-vis de lui, ne pas te fier à lui et même si tu ressens encore de l'aversion pour lui, en ton for intérieur, tu dois lui montrer de la bienveillance extérieurement.
Si tu veux lui faire du tort, la première chose à faire est de te corriger et de faire des efforts pour améliorer les défauts avec lesquels il te connaissait.
Sache que la plus grande punition qui puisse toucher cet homme est que tu lui pardonnes pour l'amour d'Allah.
Et autant il exagère dans ses injures, autant tu dois lui montrer de la bienveillance. De cette façon-là, les communs des gens l'injurieront à ta place, et les savants te loueront pour ton indulgence.
Ce que tu lui causeras alors comme tort se manifestera par une tristesse qui le caractérisera extérieurement, alors que dans son for intérieur, ce sera pire.
La meilleure chose avec laquelle tu pourras lui faire du tort est une parole que tu lui diras et qui te vaudra dix paroles en retour.
Certes, en lui exprimant ton hostilité ouverte, tu lui montreras que tu es son ennemi et par conséquent, il fera preuve de circonspection à ton égard et te parlera avec méfiance.
Par contre, en lui pardonnant, tu l'empêches de connaître ce que recèle ton for intérieur et dès lors, tu auras satisfait ton désir de vengeance et apaisé ton cœur.
Par contre, si tu lui fais face avec ce qui porte préjudice à ta religion, c'est lui qui aura satisfait sa vengeance vis-à-vis de toi.
Celui qui triomphe grâce à ce qui est péché, n'a jamais triomphé en fait, car le vrai triomphe est dans le pardon généreux.
Il est vrai que cette considération provient de celui qui voit qu'il subit le joug de cet adversaire comme punition pour un péché commis ou pour élever le degré de sa patience face aux épreuves. Par conséquent, il ne voit pas l'adversaire plus qu'il ne voit le pouvoir (divin).
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