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Abou Horeyra : la mémoire prodigieuse, radia Allah anaoou

Bismillah r Rahmani R Rahim

Le Compagnon Abou Hourayra (qu'Allah l'agrée), de son premier nom Abdchams (adorateur du soleil), embrassa l'Islam devant le Messager (paix et bénédiction d'Allah sur lui), pendant que l'expédition de Khaybar battait son plein. C'était en l'an 8 de l'Hégire. 

Durant les quatre dernières années de sa vie, le Messager (paix et bénédiction d'Allah sur lui) sera côtoyé en permanence par cet exceptionnel Compagnon à la mémoire prodigieuse.

Avant de se convertir, Abou Hourayra (qu'Allah l'agrée) était un salarié très démuni qui se prosternait à des déités qui ne servent ni ne nuisent. Après sa conversion, il devint un personnage célèbre vouant ses adorations à Dieu l'unique. 

Il dit: «J'ai grandi orphelin et j'ai émigré très pauvre... J'ai été un salarié, pour me nourrir, chez Bosra bint Ghazouan. J'étais à leur service, quand ils installaient leur camp, et je guidais leur caravane quand ils se déplaçaient. Et maintenant me voilà son époux, grâce à Dieu. Louange donc à Dieu qui a redressé la religion et fait d'Abou Hourayra un imam.»

Etant doté d'une mémoire phénoménale, et bien qu'il fût un illettré, Abou Hourayra (qu'Allah l'agrée) prit vite conscience du service important qu'il pouvait rendre à la religion musulmane. Il s'attela alors à préserver l'héritage religieux du Prophète (paix et bénédiction d'Allah sur lui), puisqu'il n'avait pas de terre à cultiver ni de commerce à fructifier. Il réussit ainsi dans de larges mesures à sauvegarder de très nombreux hadiths de la Tradition prophétique.

Il se mit à transmettre les hadiths du Prophète (paix et bénédiction d'Allah sur lui) dès la disparition de ce dernier, si bien que des Compagnons s'en étonnèrent, en disant: «D'où lui viennent ces hadiths? Quand les a-t-il entendu et appris?»

Le valeureux Compagnon répondit avec clarté à ce genre de questionnements comme pour dissiper le doute qu'on voulait exprimer. Il avait dit, entre autres: «Vous dites qu'Abou Hourayra abonde trop dans la transmission des hadiths du Prophète (paix et bénédiction d'Allah sur lui). Eh bien! Mes compagnons mouhajirites étaient occupés par leur terres. Pendant ce temps, j'étais quelqu'un de pauvre, qui accompagnait beaucoup le Messager de Dieu. 
Je tenais à être présent quand eux s'absentaient et je retenais dans ma mémoire quand eux oubliaient. 

Et puis, le Prophète (paix et bénédiction d'Allah sur lui) nous a dit un jour: «Celui qui étale son habit jusqu'à ce qu'il écoute mon hadith puis le retire à lui, celui-là n'oubliera plus rien de ce qu'il aura entendu de moi.» J'ai alors étalé mon habit et il m'a dit des hadiths, puis j'ai retiré mon habit à moi. Par Dieu! Je n'ai rien oublié de ce que j'ai entendu de lui. 
De plus, je ne vous aurais rien rapporté des hadiths du Prophète (paix et bénédiction d'Allah sur lui), si ce n'était ce verset coranique: Certes ceux qui cachent ce que Nous avons fait descendre en fait de preuves et de guide après l'exposé que Nous en avons fait aux gens, dans le Livre, voilà ceux qu'Allah maudit et que les maudisseurs maudissent (Al Qur'an 2:159).»

Une fois, le souverain Marouan ibn al-Hakam invita Abou Hourayra (qu'Allah l'agrée), pour le tester sur le sujet de sa maîtrise du hadith. Il le fit asseoir à côté de lui, tandis qu'un secrétaire se tenait caché et écrivait tous les hadiths dits par Abou Hourayra (qu'Allah l'agrée). L'année suivante, Marouan l'invita de nouveau et l'interrogea sur les hadiths: Abou Hourayra (qu'Allah l'agrée) n'en n'avait pas oublié le moindre mot.

Abou Hourayra (qu'Allah l'agrée) avait d'ailleurs dit de sa personne: «Aucun Compagnon du Messager de Dieu ne rapporte de hadiths plus que moi, à l'exception de Abdoullah ibn Amr ibn al-As. Celui-ci écrivait alors que moi je ne sais pas écrire.»

En outre, Abou Hourayra (qu'Allah l'agrée) était, ainsi que sa famille, un adorateur assidu. Lui, sa femme et sa fille se répartissaient la nuit en prières. Chacun priait un tiers de la nuit, de telle sorte que leur maison ne connut point d'interruption de rappel de Dieu.

Par ailleurs, lorsqu'il embrassa l'Islam, il fut très soucieux du destin de sa mère qui refusait de se convertir, si bien qu'il s'en plaignit au Prophète (paix et bénédiction d'Allah sur lui) : «Je suis allé trouver le Messager (paix et bénédiction d'Allah sur lui), les larmes aux yeux, pour dire: 'Ô Messager de Dieu, j'ai tant appelé Oum Abou Hourayra à l'Islam mais elle refusait à chaque fois. Aujourd'hui, je l'ai rappelée mais elle m'a fait entendre sur toi des propos que je déteste. Invoque donc Dieu pour qu'il la guide à l'Islam.' 

Le Messager (paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit par conséquent: 'Dieu! Guide Oum Abou Hourayra'.

Je suis sorti en pressant le pas, pour aller lui annoncer la bonne nouvelle de l'invocation du Messager. Quand je suis arrivé, j'ai trouvé la porte fermée puis j'ai entendu le clapotement de l'eau, et elle m'a dit: 'Reste à ta place, Abou Hourayra!' Puis, elle a mis son habit et porté précipitamment son khimar, avant de sortir en disant: 'J'atteste qu'il n'est de dieu que Dieu comme j'atteste que Muhammad est Son serviteur et Son messager.' ...»

Dans le khalifat d'Oumar ibn al-Khattab (qu'Allah l'agrée), Abou Hourayra (qu'Allah l'agrée) occupa le poste de gouverneur du Bahrein, mais pour une durée déterminée, durant laquelle il put constituer quelques biens personnels. 

A ce sujet, il dit : «Oumar m'a dit: 'Ennemi de Dieu, ennemi de son Livre! As-tu osé voler le bien de Dieu?' 
J'ai dit: 'Je ne suis ni l'ennemi de Dieu ni l'ennemi de son Livre. Je suis plutôt l'ennemi de leur ennemis, et je ne suis pas celui qui vole le bien de Dieu!'
Il a dit: 'Alors, d'où as-tu les dix mille?'
J'ai dit: 'Ce sont des chevaux qui se sont reproduits, des dons qui se sont succédés (du ciel).'
Oumar a dit: 'Verse-les alors au Trésor public.' 

Abou Hourayra (qu'Allah l'agrée) accepta de les verser puis leva les mains au ciel et dit: «Dieu! Pardonne à l'Emir des croyants.» 

Quelques temps après, Oumar (qu'Allah l'agrée) proposa le poste à Abou Hourayra (qu'Allah l'agrée). Ce dernier refusa. Comme Oumar (qu'Allah l'agrée) demanda pourquoi, Abou Hourayra (qu'Allah l'agrée) répondit: «Pour qu'on n'insulte pas mon honneur et qu'on ne prenne pas mon bien...»

Ainsi vécut Abou Hourayra (qu'Allah l'agrée) et ainsi il mourut. Il mourut à l'âge de 75 ans, en l'an 59 de l'Hégire et il fut enterré dans le cimetière d'al-Baqi.



23/08/2011
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